dimanche 22 mars 2009

Lien entre l'alcool et le décrochage scolaire


Une étude entreprise par Sophie Léonard, Marie-Eve et col a relaté que 12% des décrocheurs ont fait l’objet d’une condamnation au criminel pendant leur dernière année d’études, comparativement aux diplômés qui eux ont un taux de seulement de 3%. La consommation régulière d’alcool chez les décrocheurs tourne autour de 18% tandis que chez les diplômés elle se situe autour de moins de 7%.

A travers une autre étude mettant accent sur les faits saillants reliés à cette même pratique, il est fait mention que 71% des élèves du niveau secondaire ont révélé avoir consommé de l’alcool au moins une au cours des 12 mois précédant l’enquête. Un peu plus de la moitié (51%) consomment de l’alcool de façon expérimentale (une fois pour essayer) ou occasionnelle (environ une fois par mois au moins), tandis que 20% sont des consommateurs réguliers (fréquence hebdomadaire). La consommation quotidienne d’alcool est un phénomène quasi inexistant chez les élèves québécois (4%).


1) Lecture de Schields et Allard (étude de Cousineau)

En 1995, l’une des rares études centrées sur le décrochage au Québec, effectuées par Cousineau, Schield et Allard, a mesuré la consommation de psychotropes de 352 décrocheurs de la région de Ste-Thérèse, et a comparé les résultats à ceux de 2918 élèves réguliers du secondaire de la même région. Tous les sujets étaient âgés de13 à 21 ans. Les résultats indiquent que, pour l’alcool, le taux de consommation des décrocheurs était comparable à celui des élèves réguliers, soit environ 75%.Par contre, ceux qui ont décroché entretenaient une relation beaucoup plus serrée avec les drogues illicites que les élèves réguliers. Pour les auteurs, au regard de leurs données, l’alcool n’aurait pas une incidence directe sur la décision d’abandonner l’école, mais c’est plutôt l’inverse qui est vraie. Ils ont évoqué plusieurs conclusions d’études faites par d’autres auteurs concernant le Québec, sous base d’un agrégat beaucoup plus grand, en vue de corroborer leurs résultats.


2) Lecture de McKirnan et Johnson

Une étude de McKirnan et Johnson s’est intéressée à la consommation de l’alcool et de drogues chez les ado décrocheurs. Leurs réponses à l’enquête ont été comparées à celles fournies par un échantillon d’élèves en milieu scolaire, recueillies lors d’une enquête non récente. Les résultats ont montré que le taux de consommation de l’alcool s’est avéré plus élevé chez les sujets de l’étude, avec un taux de consommation abusive de 41% (comparativement à 14% chez les jeunes du système scolaire). La conclusion tirée de l’analyse de ces deux auteurs a clairement montré qu’il existe un lien étroit entre l’alcool et le décrochage, si bien que certaines gens n’osent pas avancer que le premier alimente le second. D’autant plus que, à la fin du travail de Cousineau où l’alcool semblait vouloir être négligé, il est cité qu’un nombre significativement plus élevé de décrocheurs aux prises avec des problèmes personnels reliés aux dogues ou à l’alcool indiquent avoir augmenté leur consommation les trois ou quatre derniers mois avant leur abandon.


Pour finir, il faut se demander si l'alcool et les autres drogues n'ont pas d'effets directs sur le décrochage scolaire dans le cadre des études récemment publiées?

1 commentaire:

  1. Pour lutter contre toutes sortes de dépendances, un organisme vient de voir le jour, avec M Norès GLAUDE, un conférencier qui a fait ses preuves, comme faondateur.

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